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Histoire

La Moyenne Égypte n'a pas d'Histoire propre, elle est en fait la moyenne vallée du Nil. Arrêtée arbitrairement de Minia à Abydos (compris), entre les évènements majeurs du Nord (Le Caire/Pyramides) et du Sud (Louqsor/Karnak/Assouan). Pas de pyramide ni de barrage, mais une succession de sites « valant le voyage ».

Principales villes, sites historiques et naturels, du N. au S.

Minia, chef-lieu administratif .

 Thinan el-Gebel, anc. ville grecque : colossale gravure rupestre de Ramsès III.

Deir el-Adra, petite communauté chrétienne ; chapelle rupestre IV° s. par Sainte Hélène (sur l'emplacement d'une halte de la Sainte Famille).

 Béni-Hassan, nécropole rive droite du Nil sur une falaise : 39 sépultures ; 12 sont décorées ; tombes rupestres. Tombe de Khanoumhotep III, gouverneur local, décor d'ethnographie régionale (et de sa généalogie). Tombe de Khéty : chambre à 3 nefs. Peintures sur thèmes divers. Tombe de Baquit (père de Khéty), nombreux thèmes peints.

Cheikh Ibada, cité construite par Hadrien en mémoire d'Antinoüs (son favori). Hermopolis de hte antiquité (Khéménou) et site religieux notoire (concept religieux particulier, culte de Thot) : son culte ds un temple entouré rempart colossal (15 m épaisseur) ; 2 colosses de Thot (forme d'un babouin). Sanctuaire ptolémaïque II°/III° s.), puis basilique paléochrétienne.

Touna el-Gébel, limite du Désert lybique. 3 nécropoles d'animaux (momifiés). Cité des Morts : tombe de Pétosiris (IV° s. av. J.-C.) et sa famille ; nécropole traitée en cité, avec rues et places ; les monuments-maisonnettes : 2/3 pièces et un étage (tombeau d'Isidora, 120 ap. J.-C.).

Tell-el-Amarna 1354 : Aménophis IV, 10ème pharaon de la 18ème dynastie, abandonne sa capitale Thèbes, fonde avec son épouse, Néfertiti, la cité d'El Amarna au N. Il crée une nouvelle religion monothéiste consacrée au dieu unique Aton, le Disque Solaire, change son nom en Akhénaton. Sa capitale – Anchétaton - dura avec lui 14 ans : son fils – Toutankhamon – rentre à Thèbes et restaure le culte d'Amon ; la caste religieuse fait raser El Amarna, vestiges de la ville réemployés ds localités voisines. Aujourd'hui Tell et Amarna, site désolé et désertique. Vestiges de la ville lisibles au sol. La Nécropole, meilleur vestige, mais effigies martelées ; tombes rupestres séparées en 2 groupes N. et S. éloignées de plusieurs kms. Architecture de même type : enfilade de salles, pièce funéraire, sanctuaire. Une dizaine de sépultures assez bien conservées avec peintures lisibles (par ordre de numération archéologique, du N. au S.) : n° 1, tombe de Houya, chambellan ; 3 salles, peintures du couple royal en divers exercices, sf ds chambre funéraire (pleureuses). N° 2, Méryrê, scribe royal : peintures d'Akhénaton en famille, hommages des peuples vaincus. N° 3, Ahmes, porte-éventail, inachevée, sf la 1ère salle (musiciens devant le palais). N° 4, autre Méryrê (grand prêtre d'Aton), le + complet de la nécropole : scènes d'adoration du Soleil (globe et arc-en-ciel), rituel de la famille royale. N° 6, Panéhésy, vizir : peintures famille royale. N° 9, Mahou (N.), commandant de la place : scènes militaires ; seule tombe qui aurait été utilisée. N° 25, Aï, époux d'une princesse royale (future reine) : scènes religieuses, dons du pharaon (bijoux et orfèvrerie).

Assiout, centre cotonnier et capitale régionale (berceau des islamistes extrémistes 1990). Aux environs, communauté copte : vaste couvent de la Vierge près des grottes où aurait vécu la Sainte-Famille (miracle, apparition).

Sohag, population copte ; 2 couvents paléochrétiens : Couvent Blanc, forteresse (ruine de basilique) ; égl. , chapelle et baptistère. Couvent Rouge : enceinte briques, 2 égls, peintures romanes.

 Abydos, site sacralisé + hte antiquité, proche de This, capitale de la 1ère dynastie (dep. 2900) jusqu'à la 3ème (2649). Site pillé dès antiquité, dévasté fin XIX° s. (fouilles anarchiques). Abydos site sacralisé d'Osiris où était conservé sa tête (tranchée par son frère Seth). But de pèlerinage (Mystères d'initiés) ; pérennité jusqu'au XIII° s., avec les pharaons Seti Ier et son fils Ramsès II (construisirent leurs temples). Temple de Seti Ier v. 1290. Ensemble monumental en L : pylône (disparu), cours, 2 hypostyles, portiques, 7 chapelles, Salle des Mystères, autres salles à colonnades et chapelles ; excellente conservation, dont les reliefs (achevés par Ramsès II) passent pour exemplaires. L'Osiéron, contre le temple, cénotaphe (Séti ou Osiris) ; plan inhabituel : centre immergé avec salle annexe du sarcophage (reliquaire de la tête d'Osiris). Temple de Ramsès II : plan au sol ; qques bases de murs révèlent des bas-reliefs sculptés d'exception.